Bio (élevé sans pesticide)

Je suis né le 2 octobre 1958 à Gonesse, dans le val d'Oise. Les Laperlier ont été présents dans cette région aussi loin que j'ai pu remonter (16ème siècle) et sans doute même encore plus loin. Goussainville, Louvres, Gonesse. D'excellentes terres agricoles et des laboureurs Laperlier pour les travailler, pendant des siècles.

 

Laperlier est le nom d'un lieu-dit dans le village de Chambord, en Normandie (pas le Chambord du château, donc). C'est un lieu pierreux. Notre nom de famille pourrait venir de cet endroit. Les Laperlier seraient des gens qui travaillent la pierre. Mon grand-père était marbrier. D'autres de mes ancêtres furent tailleurs de pierre, voire lapidaire. Nicolas et Pierre étaient les prénoms qu'on retrouvait d'une génération sur l'autre. Mes amis disent que je suis un nain. J'ai de la pierre en moi. Parfois, je fais le troll. J'aime les grottes, les caves, les souterrains, carrières et autres champignonnières. Sous terre, on est dans la caillasse.

Tout ça me lie à la Scandinavie, terre ancestrale des normands. Mes sœurs et moi avions le cheveu si blond, enfants, qu'il en était presque blanc. Un nain des montagnes du nord, donc. Voilà sans doute ce que je suis profondément.

 

Mon père était plutôt autoritaire et moi craintif. Il a voulu que je fasse du droit, que je saute en parachute, que je sois officier (j'ai essayé)... Et puis, un jour, j'ai fait comme j'ai voulu.

 

Les jeux de rôles, dès 1980, ont occupé une place de premier plan dans ma vie. Accro dès la première partie, je suis vite devenu maître du jeu et auteur de mes propres scénarii. Un premier prix de scénario lors d'un concours organisé par une grande école d'ingénieurs me poussa à devenir auteur-éditeur, puis éditeur. 

 

Les Nouvelles éditions fantastiques publièrent les scénarii des auteurs membres jusqu'en 85, puis devinrent une Sarl, la NEF, qui publia la toute première version de Rêve de Dragon écrite par Denis Gerfaud. C'est toujours pour moi une source de fierté d'avoir donné sa chance à l'un des meilleurs jeux de rôles français qui ait jamais été.

Après 87, on entre dans la période des galères. je perd ma vie à essayer de la gagner. Je bosse "comme tout le monde" et je gagne un salaire, paye des impôts, pars en vacances... Je me perds. Heureusement, ça n'a pas été jusqu'au mariage, enfants et autres attaches indéfectibles.

 

Un jour, alors que je vivais dans l'Oise, ma coloc revient de Brocéliande où elle avait passé un weekend bénévole au Centre de l'Imaginaire Arthurien (CIA, ça ne s'invente pas). Elle me dit : "Oh la la, qu'est-ce que j'aimerais habiter en Bretagne. Ce fut un véritable déclic. Je la regardais et lui répondit : Ok. On y va.

 

Et me voici en Bretagne, à Josselin, où je me sens tout à fait épanoui. J'y ai rencontré Jocelyne, une sculpteuse qui m'a initié à l'argile, d'autres artistes, sculpteurs et peintres, des artisans d'art. Ça a réveillé en moi les vieux rêves, peut être aussi quelques démons.

 

Et voilà que je peins, sur du plat ou sur du volume. Libre. Il était temps.